Presque tous les sports, tant traditionnels que modernes, sont très populaires au Japon aujourd'hui.

Les jeunes Japonais terminent leurs cours à l'école assez tôt dans la journée: les après-midi sont généralement consacrées à des activités culturelles et sportives.

En ce qui concerne les sports traditionnels, le sumo (lutte japonaise), le judo et le kyùdõ (tir à l'arc japonais) sont extrêmement appréciés.

La télévision et les journaux (très populaires) ont largement contribué à susciter un regain d'attention pour le sumo. Les origines de la forme traditionnelle de ce sport sont imprécises, mais la légende les fait remonter à plus de deux mille ans. Les Japonaises considèrent les lutteurs de sumo comme de vrais dieux vivants, suggérant les fantasmes et l'érotisme.

Les lutteurs apprennent très tôt les deux piliers du métier: la masse et l'agilité. De nombreux mangas relatent les péripéties et les sacrifices qu'un lutteur doit consentir pour arriver au stade de Yokozouna , le super-champion (le manga Notari Matsutarõ de Tetsuya Chiba).

Six tournois réguliers par an, de quinze jours chacun sont organisés à Tokyo et dans d'autres villes du Japon. Précisons que pour devenir un Yokozouna, il faut gagner cinq tournois de suite et que cet objectif est tellement difficile à atteindre qu'on a déjà assisté à des décennies sans grand champion.

De plus, ce sport revêt un caractère magico-religieux. En effet, lorsqu'un lutteur se présente à l'intérieur du cercle, qui fait office de ring, il frappe dans ses mains pour attirer sur la salle l'attention des dieux. Puis il les ouvre pour montrer qu'elles sont vides et que le combat sera loyal (les mauvais instincts et les basses combines ne sont même pas envisagés dans les sports traditionnels japonais).

Ensuite il élève une jambe, puis l'autre, frappant le sol du pied pour écraser les mauvais esprits dans la poussière. Le combat peut alors commencer. Le but du jeu consiste soit à faire tomber l'adversaire, soit à le faire sortir du ring: le combat ne dure que quelques secondes, le vainqueur (dont le visage ne laisse transparaître aucune joie) laisse la place aux prochains lutteurs.

Et pour ce qui est des sports modernes, le base-ball pratiqué dans tout l'archipel est considéré comme un sport national.D'autres sports sont très populaires: le bowling est, en 1999, le sport le plus pratiqué dans l'Archipel; suivent la gymnastique, le golf, le jogging.

En ce qui concerne les mangas, ce sont les sports traditionnels comme le karaté ou le kendo, qui ont le plus de succès auprès des jeunes. Les contextes évoquent souvent la maîtrise de soi et le dépassement des limites de l'humain. Les techniques martiales sont souvent les moyens par lesquels les héros font preuve de cette maîtrise de soi et de bravoure. Mais il ne faut pas croire que tous les japonais font du karaté; à défaut de pratiquer ce sport ancestral, ils y excellent à travers leurs héros de mangas.