JAPMANGA

Un nouveau média?

En 1995, l'ancien premier ministre japonais Kiichi Miyazawa écrivait ses opinions dans une colonne, non pas d'un quotidien, d'un magazine ordinaire, mais bien dans le magazine spécialisé Big comics spirits. Cet hebdomadaire, destiné aux jeunes salariés, touche chaque semaine près de 1,4 millions d'électeurs potentiels. Il s'avère donc que le manga peut être un instrument politique au même titre que les autres médias. Aujourd'hui les mangas sont un des moyens les plus efficaces pour toucher une très grande audience et influencer l'opinion publique; c'est d'autant plus vrai pour les magazines qui sont destinés à un public particulier et qui permettent donc de segmenter au maximum la population nippone. Cette segmentation permet d'insérer également des publicités adéquates pour chaque public, même si celles-ci demeurent assez discrètes dans les publications.

Depuis que les mangas font partie courante du quotidien japonais et qu'ils sont lus par tous les âges et par toutes les classes sociales, ils ont largement influencé tous les aspects de la vie sociale du Japon, devenant par là même un média à part entière.

Mais cette nouvelle forme d'expression abrite également des aspects plus néfastes.

Le lundi 20 mars 1995, un paquet contenant du sarin est jeté sur le quai d'une station de métro, tuant huit personnes et provoquant l'hospitalisation de 3.300 intoxiqués . Très vite les soupçons se portent sur une secte apocalyptique, de tendance bouddhiste, appelée Aum Shinrikyõ (sublime vérité). Le leader charismatique de la secte Shõjõ Asahara, s'est avéré être très doué dans la manipulation des médias et en particulier des mangas. En effet, les membres de la secte ont utilisé des mangas animés et imprimés comme outil de propagande. Ils ont pu ainsi recruter des dizaines de nouveaux adeptes.

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